Volatines en la plaza del Alcázar de Madrid (1596)

Ruiz Jiménez, Juan
Real Academia de Bellas Artes de Granada
0000-0001-8347-0988

Resumen

Descripción de Jean de L'Hermite, ayuda de cámara del rey Felipe II, de las acrobacias y juegos que hizo un grupo de volatines italianos en la plaza del Alcázar de Madrid en los días previos a la Cuaresma de 1596.

Palabras clave

volatines , música en las calles y plazas , bullicio en la calle , Jean de L'Hermite (ayuda de cámara del rey Felipe II) , volatineros , músicos , gentío , Felipe II (rey)


Desde el siglo XVI, existía una prohibición expresa de la representación de comedias durante la Cuaresma. En estas fechas, el entretenimiento ciudadano estaba a cargo de otro tipo de espectáculos, entre ellos uno de los que gozaba de gran popularidad eran los volatines. En su mayoría a cargo de compañías de origen italiano que como puede verse en la ilustración y descripción de Jean de L'Hermite, ayuda de cámara del rey Felipe II, incluida en su libro Les passetemps,hacían todo tipo de malabarismos y equilibrios sobre estructuras de cuerdas en tensión tanto al aire libre como en los corrales de comedias. L'Hermite acompaña la ilustración con un minucioso relato del impacto que le causaron las hazañas ejecutadas por la compañía que él pudo contemplar, en los días previos a la Cuaresma de 1596, en la plaza del Alcázar de Madrid, junto al rey, la corte y una gran concurrencia popular:

“Mais la mellieure, la plus admirable et jamais veue fust celle des Buratins, qui estoient deux frères Italiens (mais bien dès leur enfance nourriz en la France), jeunes garçons d’environ 21 ou 22 ans, fort habils et gaillarts, faysans des admirables voltes et saults en l’air, el allouent merveillesement bien sur la corde, aussi volloient sur la mesme corde despuis un fort haulte tour jusques en bas, chose, au jugement des hommes incompréhensible de croyre, mais pour l’avoir veu oculairement en présence de Sa Majesté, Ses Altèzes et une infinité de monde, comme par ce présent project se peult veoir, le puis asseurer estre véritable, et chose très digne d’estre veue, annotée, et mise en perpétuelle mémoire. Il se veoit par la figure A comment l’un des Buratins contrefaict son frère B, qui estoit desja monté sur la corde (par quel bout ils montoient sur icelle pour y fair dessus leur gaillardises). D fait des cabriolles et C, le voulant contrefaire, faict una grande cheute, qu’il sembloit aux spectateurs qu’il se debvoit rompre le col, mais comme il le fit de faict avisé, demeura pendant à la mesme corde par une seule main et le baston entre les jambes, prennant en l’aultre main son petit bonnet e avecq icelluy se ventiloit les mouches du visaige. F va, miz dedans un sacq lié et serré, et marche sur la corde (chose incroyable) et va cherchant son frère qui est E E sautillant d’un costé et d’aultre, afin qu’il en le treuve point, jount entre eulx le jeu que jouent nos enfants à la cachette. H va sur des eschasses, G G, l’ung sur des boules et l’aultre sur des chapins, qui est ung solier à façon de pied de cheval comme les portent en Espaingne les femmes. I se mect sur l’extérieur du bois, estendant piés et mains en forme de grenoille, K faict des voltes en un petit cordon qui est appendant à la corde principale. L se tenant ferme audict cordon, les jambes plyées et la teste en bas, haulse de ses deux bras deux hommes de terre qui sont M M, dont l’ung d’eux N est le Buratin principal qui, agrenouille là tout prés, y faict quelques mines pour en faire rire les gens. = est tendu en terre, et a sur le ventre un grosse pierre de grans poix, laquelle P P rompent en plusieurs pièces avecq de grand coups de marteau, qui est une chose fort cruelle de veoir. Q faict une cheute mortelle d’une eschelle d’en hault en bas, passant par tous les eschellons avecq un artifice et vélocité admirable, et au bout du compte se mist en pied avecq une gaillardise nos pareille, comme si rien n’en eust passé. R R: l’ung vole pardessus la corde, et l’aultre s’y entretient faysant rire le peuple, y faysant beaucoup de petites gentilesse, que pour les référer icy touttes sembleroit chose incroyable. Ceulx qui sont assiz sur le banc, signalez S S S, sont les menestriers, au son de la musique desquels ces Buratins dansent sur la corde et en font leurs cadences, et mille petites différences dont la moindre semble chose incroyable de le dire. L’habilité et légéresse qu’ils usoient en cecy estoit si très admirable que plusieurs estoient d’opinion que le tout se faysoit par l’art du diable, esblouissant les yeuls du peuple, et comme ils alloient partout représentans ces jeux, advint qu’en aulcunes villes les magistrats voulans faire proeuve de cecy, leur despouilloient tout nuds et leur donnoient de nouveaux accoustrements légiers á leur façon et guise, aussi les visitarent ils la bouche et tous aultres lieux secrets, comme desoubs les aiscelles et plantes des pieds, sçavoir s’ils y auroient quelque charme ou sorcelerie pour sèn satisfaire de l’opinion que tout le monde en avoit, dont le tout bien examiné n’en trouvoient la moindre chose. Cecy fust représenté devant S Majesté el Altézes devant leur palays de ;adrid, dont cestuy-cy en est la vraye pourtraicture, mise en sa perspective le mieulx que possible m’a esté, qui suffira pour donner á entendre l’ung et l’autre au curieux lecteur. Tant qu’autre occasion luy voenne entre mains de s’en satisfaire mieulx.

Veamos la descripción, más dramática, de los equilibrios y saltos de los volatines que aparece en la traducción que Cristóbal Suárez de Figueroa hace de la obra Piazza Universale di tutte le professioni del mondo de Gozzoni, publicada en Madrid por Luis Sanchez, en 1615, con el título Plaza Universal de Todas Ciencias y Artes:

“Gente prodigiosa en materia de saltos, por hacerlos de mil maneras, al parecer no con poco peligro; y así tienen algunos nombres de mortales. Fuera desto, andan y bailan sobre una maroma con el compás de un palo, cosa admirable a la vista, porque junto con esto hacen en parte altísima asidos a la misma cuerda mil acciones de ligereza con tan prodigiosas vueltas y posturas que dejan atónitos a los circunstantes que por la mayor parte viene a parar este temerario ejercicio en pena y castigo de sus profesores, porque o caen desde la cuerda, haciéndose pedazos, o mientras vuelan, viene a parar en la dureza de alguna pared, donde dejan sembrados los sesos, engañándolos muchas veces la misma cuerda que torciéndose los hace apartar del preparado colchón o ropa destinada para su paradero. Suelen traer los mismos consigo para mayor apoyo de su ociosidad, cabras que saltan, enjaezadas a manera de caballos, monas que toman espadas en la mano, llevan pucheros de agua sobre la cabeza haciéndolas voltear notablemente”.

En la citada imagen, tal y como relata L’Hermite, podemos ver claramente como estos ejercicios de equilibrio se realizaban con un acompañamiento musical, a cargo, en este caso, de tres instrumentistas, un arpista y probablemente dos tañedores de guitarra, las cuales solo se intuyen al estar estos músicos de espaldas a los espectadores. La escena nos proporciona otros interesantes elementos que se integrarían en el paisaje sonoro del espectáculo: las risas, exclamaciones y aplausos de la ciudadanía que contempla el espectáculo, el sonido de los martillos con los que dos de los volatineros (P P) golpean la gran piedra sobre el vientre de otro miembro de la compañía tendido en la arena (O), los vendedores que aprovechan la aglomeración de gente para pregonar su mercancía y los tullidos que mendigan una limosna. 

Recursos

Volatines en la plaza del Alcázar (1596). Le passetemps. Jehan L'Hermite

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